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Thylacine

avec la Maîtrise de Radio France
Vendredi 23 Janvier 21H00 Auditorium
Thylacine

Création

 

Suivi depuis ses débuts par Didier Varrod, Thylacine ouvre cette édition du festival avec sa fresque électronique singulière : ni de l’électro ni de la musique dansante au sens strict, mais un art du paysage sonore. Instrumentiste autant que producteur, il compose des textures qui respirent autant qu’elles pulsent.
Ce retour à l’Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique prolonge l’élan de ses aventures symphoniques, après sa collaboration avec l’Orchestre symphonique d’Île-de-France puis avec l’Orchestre national des Pays de la Loire et la Maîtrise des Pays de la Loire. Avec Didier Varrod, l’envie était claire : proposer ici une performance d’une forme différente de celle à laquelle on peut assister dans sa tournée, moins appuyée sur les projections et l’image, davantage centrée sur l’écoute.
En Namibie, troisième volume de sa série Roads (après l’Argentine et le Transsibérien), Thylacine a continué l’immersion dans le temps long avec cette fois les objectifs diffus de s’ancrer, écouter, échanger, partager. Cette curiosité a nourri des collaborations à égalité, loin de tout exotisme : échanges mutuels avec les populations locales, prises de sons sur place avec un chœur Nama, partage d’instruments, une matière organique greffée à l’électronique pour raconter un récit historique et culturel majeure. Ce travail s’inscrit aussi dans une mémoire politique. Celle du génocide des Herero et des Nama perpétré au début du XXᵉ siècle par les troupes coloniales de l’Empire allemand, dont la reconnaissance et les réparations restent au cœur des débats contemporains en Namibie. C’est à partir de cette écoute des lieux et des récits que s’est façonné son nouveau projet. Il en déploiera les titres à l’Auditorium le 23 janvier, sa parution étant fixée au 31 octobre.
La collaboration avec les adolescents de la Maîtrise de Radio France (une vingtaine de chanteurs et chanteuses) s’inscrit dans une logique presque symphonique. Le chœur y est traité comme un instrument à part entière, avec une tessiture particulière qui apporte une matière proche de celle d’un ensemble de cordes.
Thylacine travaille en indépendant. Il réalise tout en famille. Sa compagne signe les images et ses parents assurent le merchandising. Une esthétique d’artisan qui a pourtant conquis un large public, sans renoncer à l’exigence ni au soin des détails.
Pensée pour l’Auditorium, cette ouverture du festival très spéciale mettra l’accent sur l’écoute et sur le dialogue entre électronique et voix. Le son et les histoires qu’il transportera y tiendront le premier rôle. Thylacine mettra l’accent sur ce voyage immersif, comme une invitation à l’exploration alliant les paysages sonores à la mémoire des territoires.

 


 

Il faut parfois se déraciner pour s’accorder avec soi-même et avec le monde alentour.

C’est en tout cas selon ce précepte qui lui a jusqu’ici si bien réussi que Thylacine a décidé de poursuivre sa quête créative. L’artiste qu’on a suivi à bord du Transsibérien, sur les routes de la Cordillère des Andes et des Îles Féroé, ou en Turquie pour y apprendre à jouer du bağlama, a décidé pour son nouvel album Roads vol. 3 de s’éloigner à nouveau des automatismes créatifs de son studio parisien. Lui, qui confesse avoir du mal à composer deux morceaux dans un seul et même endroit, a cette fois décidé d’arpenter pendant trois mois un nouveau continent.

Toujours embarqué dans sa désormais fameuse caravane flamboyante, une Airstream de 1972 équipée pour enregistrer, travailler et interpréter ses voyages pas comme les autres, William Rezé-Thylacine s’est donné le temps dont il avait besoin. Ce temps qui manque quand on est ensablé dans la routine et le rythme des tournées, ce temps qu’il faut pour que les voyages soient d’authentiques expériences et que l’intuition se transforme en une matière toujours plus audacieuse et originale.

Cet album s’annonce à l’image d’un étonnant périple. Un véritable vertige créatif, résultat de profondes interrogations sur son art et sa pratique face aux équilibres du monde qui l’entoure.

Une nouvelle odyssée musicale qui fait de Thylacine un artiste fondamentalement unique en son genre.

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