– Camille – Symphonique

Création

Pour célébrer ses retrouvailles avec son public, Camille se saisira de l’Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique pour un rendez-vous attendu : – Camille – Symphonique. Une création pensée comme l’accomplissement d’un rêve, celui de faire dialoguer l’univers de cette artiste unique avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France, fidèle compagnon de route du festival.

Cette soirée aura valeur de célébration. Vingt ans après Le Fil, album culte qui fit de la voix une architecture et d’une note continue (le fameux bourdon, le SI) une colonne vertébrale, Camille en revisitera l’héritage, tout en parcourant ses autres jalons (Music Hole, Ilo Veyou, Ouï) et en ouvrant des fenêtres sur Emilia Pérez. Au cœur du projet, l’Orchestre Philharmonique amplifiera ce qui fait la singularité de son écriture : une pop charnelle et savante qui respirera à l’échelle symphonique.

Camille a toujours travaillé au plus près de l’acoustique, des polyphonies et de la vibration des lieux. On l’a vue chanter dans des chapelles et des églises, utiliser la voix en instrument vivant, multiplier les jeux de souffle, de rythme et de timbre. L’Auditorium sera l’écrin idéal pour cette quête. Un espace pensé pour la précision et la résonance, où la voix pourra se fondre et se déployer au contact des cordes, des bois, des cuivres et des percussions.

Le lien avec la Maison est, lui aussi, une histoire de fidélités. « On aime travailler avec les enfants nés ici », aime rappeler Didier Varrod. En effet, Camille a fait ses premières émissions à Radio France, y a multiplié sessions et rencontres ; son travail parle à l’ensemble des antennes. La présence de l’Orchestre Philharmonique, complice des précédentes créations du festival (de Clara Luciani à Jorja Smith, en passant par Jeanne Added et Philippe Katerine), prolongera cette circulation naturelle entre l’institution symphonique et les formes musicales contemporaines.

Avec – Camille – Symphonique, il ne s’agira ni d’ « habiller » les chansons ni de les surligner mais plutôt de les élargir, d’en révéler les contrechamps, d’en faire entendre la pulsation sous-jacente. Les arrangements de Clément Ducol, précis et attentifs à la dramaturgie, ouvriront des perspectives sans en briser la légèreté. Ils donneront de la profondeur de champ à une écriture qui restera d’abord celle de la voix, du corps, du rythme.

Au croisement de l’intime et du grand format, cette création célébrera vingt ans d’inventions et affirmera un présent très vif : la rencontre entre une artiste au sommet de son art et un orchestre qui épousera le souffle de sa voix.