Matías Enaut

Quatre ans après un album inaugural salué par la critique, Matías Enaut revient au long format avec Éclats (album en sélection FIP), une collection de douze morceaux qui vient renforcer sa position singulière dans le paysage de la chanson française qui se pare d’électronique.

Auteur-compositeur-interprète, ce Basque installé à Paris tient musique et paroles à égalité. Venu de la musique de films, il en a gardé les fondamentaux : créer des sons chargés d’images, susciter la rêverie par des nappes évanescentes, innerver le tout de beats subtils.

Sa musique sensible gagne en ampleur et se précise autant que sa voix s’assume, désormais plus frontale, brillant de mille enluminures électroniques.

Ne lui reste plus qu’à défendre ses compositions raffinées et dansantes sur scène, ce dont la pandémie l’a empêché. Les quelques très bons concerts qu’il a donnés, il les a pensés comme « des pièces uniques », en artisan du son et de la chanson qu’il est devenu.

Les sessions intimes

« Une nouveauté pour cette troisième édition du festival : impulser des créations autour de l’idée centrale d’une intense proximité avec le public. Et ce, dans un cadre qui logiquement impose plutôt une vision monumentale de l’espace. Avec ces hyper intimes sessions, nous sommes à nouveau au cœur de l’identité de l’Hyper Weekend. Investir des lieux atypiques et non dédiés à la musique dans ce bâtiment de la Maison de la Radio et de la Musique qui fascine encore et toujours. Créer un nouveau rapport entre l’artiste et son audience. Enfin, porter des créations et des premières expériences qui illustrent aussi notre capacité à inventer de nouveaux formats que l’on souhaite innovants.

Pour ces hyper intimes sessions, il était naturel pour moi de rendre hommage à l’un des plus beaux labels français dont le nom « NØ FØRMAT ! » est une leçon d’exemplarité, d’offrir une première scène à Matías Enaut nouvel architecte de la pop française et d’inviter l’une des jeunes sensations de la pop d’outre-manche, Declan McKenna à exprimer en jouant à l’extérieur de la perfide Albion une autre facette de son répertoire, tout en invitant des artistes d’ici. La francophonie restera ainsi maître du jeu, même sur le terrain de notre hyper intimité. »

Didier Varrod

Crédit photo : Alexis Jamet