Il y a des dates de naissance qui disent beaucoup d’une personnalité artistique. C’est le cas des deux fondateurs du groupe Kids Return, Adrien Rozé et Clément Savoye, deux jeunes gens modernes nés en 1997, l’année de la sortie en France du film de Takeshi Kitano « Kids return » et de l’imparable et fondateur album des Daft Punk Homework.
Avec un tel pédigrée les deux garçons, un ange blond et un ange brun, n’ont eu aucun mal à écrire une biographie intime et personnelle qui puisse faire parler leurs désirs de musique et instruire leur rapport au monde. Ces deux architectes de la mélodie ont largement démontré avec leur premier album Forever melodies leurs ambitions pop et la légitimité de ce crédo entièrement dévoué à la mélodie.
Aujourd’hui grâce à l’Hyper Weekend Festival, le groupe poursuit sa quête de la chanson ultime, en poussant le curseur de l’exigence harmonique encore plus fort. Aimantés par la beauté naturelle des chœurs pop, Kids Return plonge son travail de composition dans un bain clair-obscur qui révèle une autre lumière, née de la collaboration avec une chorale « Shades of Gospel ». A l’heure des défis qu’imposent l’intelligence artificielle, cette démarche inédite est l’occasion pour le groupe de revendiquer la force poétique et politique d’une création artistique en tant que telle. Une création où c’est le pouvoir du cœur, de l’humain et de l’organique qui portent en haute altitude leur vision de la musique… et par voi(x) de conséquence d’une société idéale.
Didier Varrod
Crédit photo : Elsa Johanna